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Arrêt sur image
Bon bon bon. Presque rien vu de l'automne. J'ai trouvé hier sur le talus quatre potimarrons dodus, je n'en avais vu que les fleurs. Et mon figuier m'a fait la surprise, pour la première fois depuis des années, d'amener à maturité quelques-unes des dizaines de figues qu'il porte. Mais voilà, ce temps a permis que bien des choses se fassent.
J'ai "marié" ma petite soeur. Ils sont pareils tous les deux : un peu décalés, un peu bancales, mais très amoureux ; la fête a été touchante, sincère et gaie. J'ai retrouvé mes cousins trop loins, fait connaissance avec les derniers bébés, et puis, ma Vanille et moi, on a été réquisitionnées comme chefs de la déco. Alors hop, quelques rouleaux de masking-tape, des bocaux récupérés, et voilà des vases, garnis pour la fête des hydrangeas encore blancs, de fougères et de feuillage de lavande de mon jardin. Vanille a porté aux mariés leurs alliances accrochées à une baguette magique : puisse-t-elle leur porter bonheur. Et j'ai découvert une super pâte de porcelaine à froid, souple, pour remplacer les boutons de la tenue de la mariée par des coeurs en dentelle. Une bonne raison de me remettre à faire travailler mes mains, je n'ai que peu de temps et ça me manque beaucoup...
La rentrée est passée, les enfants sont sur les rails, avec plus ou moins de bonheur ou de réussite. Mes deux gars ont soufflé respectivement 12 et 10 bougies, ça me donne un peu le vertige...Et devant les signes de plus en plus présents de l'adolescence qui pointe son nez, j'ai dit à mon homme : "Tu crois que ça va être comme ça pendant 6, 7, 8 ans ?". Il m'a répondu : "Fois trois."
Mon 80%, aaaahhh, mon 80%... ils me le font payer, mes nains, habitués à une maman plus dispo que ça. Mon emploi du temps est parfaitement adapté aux besoins de ma famille. Pas vraiment aux miens. Plus le moindre souffle... Mais bon, au boulot, malgré les cafouillages administratifs insécurisants et pesants, les personnes qui arrivent, celles qui sont sur le départ, mon groupe est sympa (avec des triplés irrésistibles) et je suis heureuse de rejoindre ma crèche tous les matins. Dans la conjoncture actuelle, je suis consciente que c'est un vrai luxe.
Nous ne voyons presque plus personne en famille, en famille complète je veux dire. Les couples de mes amies se disloquent, toujours pour de bonnes raisons (finalement, la même : l'absence de respect qui peut prendre beaucoup de formes), leurs familles décomposées n'en sont pas encore au temps de la re-composition. Je leur souhaite de tout coeur de retrouver l'harmonie... En attendant, cette harmonie, je la retrouve en elles. Elles qui se montrent plus libres, plus vraies peut-être. Restent ceux qui viendront nous rendre visite ce week-end, après ce temps "sans", cette pause nécessaire sans doute, lorsque mon soutien inconditionnel a failli... trop d'écart entre l'être et le paraître, c'était trop, trop loin de moi. Il me fallait rester "en congruance" avec moi -même. Va-t-on se retrouver ? A suivre...
L'homme a fait rectifier sa cloison nasale, qui ne laissait passer l'air que dans une narine depuis trente ans (il s'était cassé le nez, c'est passé inaperçu, hum). Ca devrait lui être profitable (et à moi aussi côté bruits nocturnes) à terme, pour l'instant, comment dire, ce n'est pas encore flagrant. Je sens que mon organisation des quinze prochains jours ne va pas être simple, avec un homme qui en bave un peu, qui voudrait faire plein de trucs mais qui ne peut pas vraiment, qui culpabilise à fond de ne pas être au taf mais qui ne pourrait pas y être, et à qui je dois mettre des gouttes régulièrement au long de la journée. Je dois mettre aussi des gouttes au chat qui a eu la bonne idée de sa faire lacérer l'oeil. Bref.
Entre deux-trois choses peu enthousiasmantes, j'ai lu Le confident d'Hélène Grémillon, terrible et formidable, et puis le dernier Gavalda, Billie, très critiqué, mais moi, Gavalda, j'aime. Je persiste à trouver ses personnages très humains et ses mots très justes. Et puis, ce matin, à la faveur d'un réveil bien trop précoce (merci mon coeur), queqlues pages de L'homme-joie de Christian Bobin. Quelle beauté, quelle poésie, que de sens !! "L'âme. Un linge frais au soleil, amoureusement plié. Un drap d'or pour la couche des amants, liseré de noir, brodé avec les initiales conjointes de l'orage et de l'aurore."
Avec un peu de désappointement j'ai dû admettre que cette année encore, mes enfants avaient envie de fêter Halloween. J'ai fait contre mauvaise fortune bon coeur, trouvé un déguisement de sorcière pour la petite, LE maquillage le plus terrifiant qui soit (on dirait pas comme ça mais je vous jure, un regard vide peint sur des paupières, ça fait son effet !) pour le grand, le moyen trouvant surtout son plaisir dans les bonbecs récoltés (et là, tout de suite, je regrette que mon ordi ne soit pas un portable avec lequel je pourrais m'isoler... oui, je suis un dinosaure). J'ai trouvé LA recette d'un bon velouté de potimarron : une échalotte et deux-trois gousses d'ail émincées revenues dans du beurre, on ajoute un potimarron coupé en dés et un litre de lait. Sel, poivre, on porte à ébullition, on baisse le feu et on mixe quand c'est tendre. Il a fait l'unanimité.
J'ai dégoté à ma fille des chaussures de dragon. Depuis -va comprendre-, elle joue à la poupée et rêve d'un petit lit pour la sienne, il va falloir passer commande (après la maison, ça devrait être du gâteau !). Papaaaaaaa !!!
Allez, je reviens faire un tour chez vous (qui peut me dire pourquoi mes photos sont énooormes et non réductibles ?!) !
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