Samedi soir
Je n'ai pas pris le temps de me réjouir pour cette soirée... à vrai dire, je l'avais presque oubliée, dans le tourbillon d'une semaine bien chargée. Et puis la lourdeur de l'organisation m'aurait presque fait renoncer... c'eût été bien dommage !
Un violon, un alto, un violoncelle, deux voix. Parfois un piano ou un brin d'harmonica. Une connivence entre ces deux hommes, l'un que j'ai découvert à l'adolescence et beaucoup aimé, l'autre que j'ai découvert plus tard et aimé beaucoup moins, pour moi trop connoté "eighties", trop cru, trop glauque. Et pourtant, le duo fonctionne, et j'ai eu l'impression, dans cette complicité, d'assister en spectatrice privilégiée à une répétition très bien huilée, grâce à leur naturel et à la richesse des échanges avec le public.
J'ai aimé sa voix, les belles mélodies des cordes qui, en envolées d'archet ou en pizzicati, me gonflent le coeur. Je suis repartie loin, loin, en 1987 à Berlin où j'ai tant écouté "Combien de temps", dans mes années violon aussi, avec de la corne au bout des doigts... Un cadeau d'anniv' quelques semaines en avance de la part d'un ami cher, merci E. ! Et là, je n'ai qu'une envie : recommencer !