Le sac
Il y a quelques temps, j'avais lu un bouquin de Jean-Claude Kaufmann sur les sacs des dames... c'est fou qu'on promène ainsi la moitié de notre vie dans un si petit espace ! Mais ce sac-là, pas besoin de penser à son contenu pour retenir sa symbolique.
Une fois de plus, les fêtes ont été compliquées pour moi. J'aimerais tellement être capable de me réjouir simplement que nous soyons réunis, tous en bonne santé, quelle chance ! Et pourtant, ma petite problématique perso, comme une méchante ritournelle, est venue m'enquiquiner au pire moment, la maison pleine de monde, les bougies, Tino en musique de fond... Et tout s'est cristallisé dans ce sac qui m'avait fait envie parce que je le trouvais rigolo (il me rappelle mes premières amours automobiles). Oublié dans les emballages, même pas sous le sapin, il symbolise cette relation rêvée que je n'aurai pas, cette priorité qui ne me sera jamais accordée. Pourtant, j'avais bien avancé, je croyais même que c'était complètement intégré... petite piqûre de rappel, juste pour me dire que ç'a a été, et que ça demeure. Ne pas l'oublier. Au début, j'ai eu envie de le balancer, ce sac. Et finalement non, je me dis que le conserver près de moi, c'est aussi garder les yeux ouverts, maintenir la vigilance pour que ce poison ne s'insinue plus en moi.
Une fois de plus, mon homme m'a ramassée, m'a laissé cracher mon venin après la "fête", dire ma frustration et ma colère. Et puis on a continué le debriefing, on en a même bien rigolé. Comme Mamanlit l'exprimait il y a peu de temps (et pour des raisons bien plus graves), je crois que la petite fille en moi a pris le dessus au pied du sapin, incapable de gérer une frustration d'adulte, avec une envie dévorante que tout soit simple comme en 1981. Des résolutions pour 2013 : grandir un peu ?